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Au paradis
05:03
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AU PARADIS
Je perds mon temps dans l’inaction
Je compte épargner mes profits
Je cours la montre et les actions
Je gagne ma vie et je souris (et je souris)
Je perds mon temps dans les transports
Je compte bien amortir les heures
Je cours le monde en plein essor
Je gagne mes gages et les honneurs (et les honneurs)
Je persévère dans les soirées
Je compte vous faire tomber des nues
Je courcircuite les télés
Je gagne vraiment à être connu (à être connu)
Je perds la tête dans l’alcool
Je compte me désintoxiquer
Je cours la une des presses people
Je gagne en popularité (en popularité)
Refrain
Je perds peu à peu de l’étoffe, je compte mes abatis
Je cours à la catastrophe, je gagne du stress au paradis
Je perds du poids chez mon docteur
Je compte les rides et les caries
Je cours le matin de bonne heure
Je gagne en espérance de vie
Je persiste à faire de la planche
Je conte mes troubles à mon kiné
Je cours les grands prix du dimanche
Je gagne à arrêter d’fumer (arrêtez d’fumer !)
Je perds la haine des adultères
Je compte les nuits avec ma femme
Je cours après les secrétaires
Je gagne à fréquenter les dames (à fréquenter les dames)
Refrain
Je pervertis mes obsessions
Je compte inviter la voisine
Je cours après une érection
Je gagne à chaque magazine
Je perds l’usage de la mémoire
Je compte sur mes vrais amis
Je cours les voyantes à la foire
Je gagne une meilleure compagnie
Pour du stress au paradis
Au paradis du stress
Des caisses de détresse
Pour une minute de paradis
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2. |
Nomade et sédentaire
06:13
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NOMADE ET SÉDENTAIRE
Bien avant l’heure des animaux
Le feu surgit au fond des eaux
La terre s’arrache dans les airs
La vie s’infiltre à chaque frontière
Dans les régions carbonisées
Comme sur les continents glacés
La mort des uns nourrit les autres
Quelques insectes attendent la vôtre
Ce mouvement n’a pas de fin
Il n’y a pas d’exception pour les humains
Refrain
Nomade et sédentaire, tout le monde est en affaire
Celui qui choisit les clôtures, celui qui marche à l’aventure
Chacun sait comment faire, mais l’un se tait quand l’autre espère.
Il faudra bien pour nos arrières, nous sentir complémentaires
Lorsqu’on est toujours de passage
L’oisiveté n’a pas d’usage
Tout se fait en fonction d’la troupe
Quitte à faire peur aux autres groupes
Une seule famille pour toute nation
Peu ou pas de libre électron
Une seule école en perspective
Plutôt la route et moins les livres
Refrain
Lui il sait quand vient le vent, qu’il est temps de plier le camp,
L’autre s’enferme dans ses murs espérant un hiver moins dur...
Espérant un été plus sûr...
Il se lève, il se couche, un goût d’évasion dans la bouche
La langue pendue à la télé, pour un séjour à bon marché
Et l’on s’esquinte un peu plus fort, un mois, deux mois, trois mois encore
On se morfond dans l’impatience, à coups d’cach’tons, à coup de science
On accumule les étagères, les rêves de soldes en bandoulière
Pendant qu’elle regroupe la marmaille, une fois vendue toute sa ferraille
Faudrait qu’sa caravane se taille... !
Nomade et sédentaire, complémentaires (bis)
Celui qui choisit les clôtures, celui qui marche à l’aventure
Nomade et sédentaire, c’est dur d’être un peu partenaires...
Celui qui choisit les clôtures, celui qui marche à l’aventure
Nomade et sédentaire
Nomade et sédentaire
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3. |
Edgard
04:12
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(instrumental)
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4. |
Après moi
05:21
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APRES MOI
Pousse-toi ! J’étais là !
C’est mon tour, tant pis pour toi !
J’attendais déjà, qu’est-ce tu crois, qu’est-ce tu crois ?!
Tu vois pas, tu sais pas
Mon vieux la vie c’est comme ça !
Les plus forts, c’est par là !
Les vieux ça compte pas !
De nos jours, c’est chacun pour soi
Après moi l’herbe ne repousse pas
La jungle aura raison de toi.
Moi, moi, moi, moi, moi, moi, moi, moi, moi !
Au supermarché, devant les guichets
Dans les salles d’attente, au Jardin Des Plantes
Dans les cinémas, même à chaque repas
Je passe en premier, j’ai peur de manquer !
Dans les embouteillages, au-delà des grillages
J’attends pas aux concerts, j’ai ma place au parterre !
Devant les nouveaux nés, ou les handicapés
Au Virgin Megastore, je piétine et je mords !
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5. |
Vétheuil
04:33
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VETHEUIL
Un vieux billard datant des tsars
Seul et sali sur le parquet pourri
La chambre d’enfant affiche toujours le printemps
Même si le papier s’écaille sur un vieux singe en ferraille
Un escargot se meurt sur un vieux tas de rails
C’est un château dans les roseaux, un vieux manoir fondu au noir
Cette vieille enceinte prend les eaux, comme bourbier dans son trou d’eau
Laissé au placard, un pauvre arrosoir
Une vieille écurie battue par les pluies
Un vieux passe–plat qui ne passe pas
Des tuyaux de plomb en mal de siphon
Tout se gondole entre sol et plafond
J’y vais avec ma douce amie pour écouter craquer la nuit
Et sous un baldaquin de lierre on vient défier la stratosphère
Ni le dehors, ni le dedans
Rien n’a bougé depuis si longtemps
Même les fourchettes sont encore prêtes
Même le peignoir attend sa baignoire
Mais il est trop tard pour penser au savon noir
Tout un domaine bouffé d’histoire, comme prisonnier d’une chambre noire
Et si vous en cherchez la trace, n’en demandez pas trop de grâce !
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6. |
Conspiration
04:43
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(instrumental)
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7. |
Les tyrans
04:24
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LES TYRANS
Il avait tant côtoyé les zébrures de son passé
Que dès qu’enfin elles reparurent
Il ne les salua pas
Il avait tant...
Torturé, épuisé, traqué et dépecé
Il avait tant...
Séduit, promis, menti et abusé
Il avait tant soudoyé qu’il faisait saigner les douves
Mais quand La Louve l’a dévoyé
Il chanta et l’incendia
Refrain
« Un tyran ! Un tyran ! Le tyran ! »
Indubitablement un tyran
Il avait tant paradé, tenant son peuple dans la joie
Que quand celui-ci put voter
Il pleura comme un impala
Il avait tant...
Spéculé, blanchi, voulu et vendu
Il avait tant...
Fait saigner, oublié, tronqué et dénoncé
Il avait tenté la liane : quelques zèbres agonisaient
Entassé dans la savane
Son trophée le laissa froid
Refrain
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8. |
Dans les yeux
05:38
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DANS LES YEUX
J’ t’ai tellement vue venir de loin
Que j’ai failli lors d’une seconde
Malgré ton style, malgré ton chien
J’ai senti l’odeur du beau monde
Je suis resté fixant tes yeux
Et ta figure en décalage
Tes mèches contées aux plus envieux
La mise à feu de chaque étage, chaque étage
Et tu m’as pris pour l’un des leurs
Glissant des jambes comme celles d’une reine
Rêvant ma Rolls avec chauffeur
Oh tu t’es donnée tant de peine...
Guerrières de stupre dans les couloirs,
Vous êtes légions en cette bataille
Mais le prix des places est au parloir,
Et le rideau se f’ra de taille...
Moi je n’ai rien de c’que tu veux
Et ton avenir s’annonce funeste
J’ai d’autres sphères, dans d’autres lieux
Et ta présence se fait grotesque
Je t’imagine bien seule chez toi
Ta chambre vide comme dans tes yeux
Seules tes images sur tes parois
Trahissent le blanc, le bleu, dans tes yeux
Le blanc, le bleu... Dans tes yeux
Regarde-moi, dans les yeux...
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9. |
Xive
07:02
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(instrumental)
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10. |
La ballade des pendus
09:31
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LA BALLADE DES PENDUS
Frères humains qui après nous vivez
N'ayez les cœurs contre nous endurcis,
Car, si pitié de nous pauvres avez,
Dieu en aura plus tôt de vous merci.
Vous nous voyez ci attachés cinq, six
Quant de la chair, que trop avons nourrie
Elle est piéça dévorée et pourrie
Et nous les os, devenons cendre et poudre
De nôtre mal personne ne s'en rie ;
Mais priez Dieu que tous nous veuille absoudre !
Se frères vous clamons pas n'en devez
Avoir dédain, quoique fûmes occis
Par justice. Toutefois, vous savez
Que tous hommes n'ont pas bon sens rassis.
Excusez nous, puis que sommes transis
Envers le fils de la Vierge Marie,
Que sa grâce ne soit pour nous tarie,
Nous préservant de l'infernale foudre.
Nous sommes morts, âme ne nous harie ;
Mais priez Dieu que tous nous veuille absoudre !
La pluie nous a débués et lavés,
Et le soleil desséchés et noircis:
Pies, corbeaux nous ont les yeux cavés
Et arraché la barbe et les sourcils.
Jamais nul temps nous ne sommes assis;
Puis ça, puis la, comme le vent varie,
A son plaisir sans cesse nous charrie,
Plus becquetés d'oiseaux que dés à coudre
Ne soyez donc de nôtre confrérie ;
Mais priez Dieu que tous nous veuille absoudre !
Que tous nous veuille absoudre...
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Lord Sinclair Rennes, France
Jérémie Burban : chant / lead vocals
Olivier Rabu : guitare / guitar
Cisco : guitare chœurs / guitar,
backing vocals
François Albert : basse, chœurs / bass, backing vocals
Frédéric Rannou : batterie, chœurs / drums, backing vocals
Gwendal Friction : son / sound
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